Paras anglais contre paras allemands en Normandie

Salut à tous. Nouvelle partie à Colomiers samedi dernier. Le temps de l'écrire et voilà le compte rendu. A bientôt.

Juillet 44, dans les environs de Caen. Le lieutenant Murphy au service de sa Gracieuse Majesté, a reçu dès l’aube, l’ordre de sonder toute présence ennemie dans le village normand. Pour se faire, Murphy dispose d’une section à trois groupes de combat, une mitrailleuse Vickers, un mortier de 3’’, une équipe lance-flamme ainsi qu’une équipe Piat et, cela peut toujours être utile, un médecin. Il a reçu en outre le soutien d’un canon antichar de 6 pdr, un Stuart pour la reconnaissance ainsi qu’un char Cromwell en cas de rencontre un peu trop « musclée ». En effet, des mouvements de troupe ennemie et notamment de blindés ont été repérés la veille. Aussi, chaque fantassin a bien pris soin de se charger en grenades antichar. Sage précaution !
Ce qu’ignorent pour l’instant le lieutenant Murphy et son second lieutenant, c’est qu’ils vont devoir affronter un fort parti adverse. En effet, passé inaperçu jusqu’alors, la gueule mortelle d’un canon de 88 veille sur la route principale du village. Malheur au blindé qui s’y aventurera ! En dehors de cette menace, trois groupes de combat dont deux de paras arriveront peu à peu dans le village. Un groupe de paras sera par ailleurs motorisé dans un semi-chenillé SDKFZ. Mortier, MG42 sur trépied, équipe de panzerschreck, et tireur d’élite renforcent les troupes. Les rumeurs de blindé étaient justifiées, un Panther, redoutable tueur de char complète la troupe allemande.

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Vue générale du village. Les anglais arriveront par la gauche et les allemands par la droite.

1er tour :
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Le canon de 88 veille sur la route…

Pour résumer le placement avant le début des hostilités (voir photo ci-dessous). Derrière la haie en haut à gauche, l’observateur de mortier (invisible sur la photo) puis le Stuart, un groupe de combat, le lance-flamme, le Piat, le second lieutenant, la Vickers. De l’autre côté de la route, le mortier (invisible sur la photo), deux groupes de combat, le médecin, le lieutenant Murphy ainsi que le Cromwell.
Les allemands à droite se déploient ainsi : en haut à droite, la MG42, le Panther et deux groupes de combat dont un de paras accompagnent l’officier, le tireur d’élite s’embusque dans la rue principale. De l’autre côté, le canon de 88 (caché par la maison), le semi-chenillé et son groupe de paras ainsi que le panzerschreck.

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L’aile droite anglaise, derrière le Cromwell, le lieutenant Murphy, son aide et le médecin.

Face à eux, l’ennemi progresse lui-aussi avec prudence.
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L’aile gauche anglaise. Stuart, Piat, lance-flamme, groupe de combat, second lieutenant. Sous la protection de la Vickers…

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La Vickers progresse tout en appuyant le déplacement de l’aile gauche, au cas où…

En face, les allemands aussi avancent avec d’infinies précautions sous la protection du Panther.
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Chacun se dirige vers son destin… tragique ou non.

2ème tour :
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L’observateur anglais observe au loin la MG42 qui se déplace vers ses camarades. Il communique rapidement les coordonnées à son équipe de mortier. Les obus tombent autour de l’arme collective mais nulle perte côté allemand n’est à déplorer.

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Malgré tout, l’aile gauche continue à avancer à l’abri des haies et murets.
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Le Stuart face au Panther, n’est-ce pas un défi un peu osé ?
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N’écoutant que son courage, le chef de bord entraine son Stuart afin de supporter l’infanterie parachutiste.

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Les deux mitrailleuses du Stuart crachent le feu sur un groupe de combat. Malgré le manque de visibilité, un homme tombe, sa jeunesse combative fauchée en plein élan, stoppant un court instant la progression du groupe.

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Le Stuart découvert, le commandant du Panther lance le fauve en avant, un obus engagé dans la culasse, le tireur rivé à la lunette de visée. Il fait chaud, la sueur qui ruisselle, creuse des sillons sur les visages poussiéreux des tankistes. Les vapeurs de carburant et de poudre piquent les yeux. Malgré tout, pour ces vétérans du front de l’est, l’heure est à la concentration, au combat !
Le char léger bien que camouflé en partie par les haies, apparait tout à coup dans la ligne de mire du fauve. A peine stabilisé, la gueule de son canon crache coup sur coup deux obus perforants.  Un éclair digne de l’enfer, embrase aussitôt le Stuart bien trop léger pour son rival. Le véhicule est instantanément transformé en épave incandescente ne laissant aucune chance à son équipage sous l’œil horrifié des paras.

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Pendant que ce drame se joue, le semi-chenillé chargé du groupe de combat continue sa progression « à fond » le long des maisons. Le chauffeur pressé de se mettre à l’abri du Cromwell pas très éloigné, empêche ses passagers, par sa vitesse élevée, de sortir cette fois-ci du véhicule.
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Positions à la fin du 2ème tour, aile gauche anglaise :
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Positions à la fin du 2ème tour, aile droite anglaise:
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3ème tour :
Le semi-chenillé et ses occupants sont à portée du char anglais mais… l’initiative est allemande. Ouf ! (pour eux). Aussi, les paras ne se font-ils pas prier pour évacuer le véhicule…
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A peine sorti, l’un d’entre eux arme son panzerfaust qu’il dirige aussitôt vers le blindé anglais. L’affaire n’est guère aisée mais qui sait, avec l’aide des dieux germaniques, tout est possible !
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Le tireur s’agenouille, la roquette fuse, touche et… ricoche. Malgré l’impact, le char échappe à la destruction sans grands dégâts. Seul l’équipage un peu sonné, doit reprendre ses esprits, rapidement si possible,  le danger n’étant pas écarté pour autant.
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Pendant ce temps, les paras anglais se déplacent rapidement à l’abri des haies afin de soutenir leurs camarades tankistes. D’autant qu’au-delà du muret, l’équipe au panzerschrek attend son heure…
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D’ailleurs, équipe panzerschrek et équipage du Cromwell tentent chacun leur tour à grands coups de roquette et de balles de mitrailleuses d’anéantir leur ennemi respectif.  Sans résultat pour les deux.

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Face à face… mortel ?

Sur l’aile gauche anglaise, la tension est elle aussi à son paroxysme. Suite à la destruction du Stuart, le Panther, encouragé par son succès, reprend son avance vers l’ennemi, bien décidé à neutraliser l’infanterie britannique.
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Suivi un peu plus loin par ses propres fantassins.
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Le chauffeur du semi-chenillé s’étant libéré de ses occupants, préfère mettre les maisons entre lui et le Cromwell. Aussi conduit-il son véhicule dans le centre du village bien à l’abri. Bien à l’abri ?


4ème tour :
« Messieurs les anglais, tirez les premiers ! ». Ils ne vont pas se gêner. Bien qu’ils soient habitués maintenant aux pertes quotidiennes de camarades, les paras du 2ème groupe sont bien décidés à venger les membres calcinés du Stuart. Le sergent O’Hara décide sans même attendre l’appui du Piat, de se frotter au Panther en approche. Comme un seul homme, le groupe franchit le muret qui les abrite et se rue sur le blindé. L’équipage allemand bien que chevronné comme nous l’avons déjà mentionné, ne réagit pas. Et déjà, les paras, véritables bêtes de guerre, chargés de grenades antichars et aucunement intimidés par le monstre, s’attaquent à lui par les moindres interstices, pourtant peu nombreuses. Et puis tout-à-coup, le destin bascule. Un membre dont les nerfs ont peut-être lâché après des années de tension permanente entrouvre la tourelle. Erreur de débutant ou d’homme au « bout du rouleau ». La sentence est immédiate. Cinq grenades (sur tombent immédiatement dans l’habitacle exigu du blindé. Est-ce un impact sur un obus, une trop forte concentration de vapeur inflammable, toujours est-il que le Panther explose de l’intérieur. Nul membre ne sortira vivant de la carcasse du monstre terrassé !

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Le sergent O’Hara sera, quelques jours plus tard, décoré pour avoir mené cette attaque héroïque et qui d’emblée, rétablit l’équilibre pour l’aile gauche anglaise.
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Pendant ce temps, le semi-chenillé poursuit son avance en contournant l’aile droite anglaise et débouche sur le flanc des fantassins. La Mg crache son venin et deux paras mordent la poussière.
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A côté des paras ciblés, l’équipage du Cromwell a un peu repris ses esprits et continue son duel à mort avec l’équipe Panzerschreck. Avec le muret qui les sépare en guise de filet, cela pourrait faire penser à un match de tennis. Mais ici, il n’y a pas de revanche ou de belle possible, c’est la vie que risque de perdre le vaincu ! Alors, les mitrailleuses crachent!
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Le Panzerschreck répond.
Rien n’y fait. Un nouvel impact sur le char sans conséquence et des balles qui sifflent aux oreilles des fantassins allemands sans grand résultat. En attendant que l’infanterie anglaise se charge d’eux, le 1er groupe de combat se fixe un autre objectif. Puisque le semi-chenillé est venu les chercher, engendrant la perte de deux de leurs camarades, ils vont « s’occuper » du véhicule.

C’est chose faite avec un rapide mais violent assaut sur l’engin auquel ils ne laissent aucune chance.
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Décidément, c’est la « fête » aux blindés aujourd’hui !!!!

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Photo d’époque…

Pendant ce temps, le 3ème groupe, celui qui a subit les pertes, poursuit leurs homologues allemands qui ont préféré se diriger vers la rue principale un peu moins fréquentée.
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Exceptionnellement, la partie s’achèvera là. Seulement trois tours et trois véhicules détruits sur quatre. Mieux valait être fantassin aujourd’hui…

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Positions générales à la fin de la partie.

Quelques photos pour le plaisir pour terminer le compte rendu.
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Wahouuuuuuuuu zolie Table et compte Rendu nickel ... J'adore ...

Chouette rapport très bien romancé et illustré !

ah notre troubadour a encore sublimé cette rencontre!!
merci jean de ce beau reportage "d'epoque

Je suis d'accord c'est excellent.

Super d'avoir autant de photos en effet ! Beau rapport de bataille !

On en veut d'autres !